Depuis 2012, de nouvelles extensions voient régulièrement le jour, ouvrant de nouvelles possibilités de choix de nom de domaine.
.dentist pour les cliniques dentaires, .auto pour les concessionnaires, les loueurs, les garages de mécanique, ou encore .construction pour le BTP, apparaissent comme des choix logiques pour qui veut un nom de domaine explicite, mais aussi et surtout pour le SEO, puisqu’il permet à première vue d’opter pour un mot-clé comme extension de nom de domaine.
- Si vous possédez un nom de domaine qui a un minimum d’ancienneté associé à un site Web sur lequel vous avez travaillé votre SEO, la question ne se pose pas: changer de nom de domaine vous fera perdre une partie de votre SEO qui ne sera en aucun cas compensée par une extension optimisée.
- Si vous êtes à la recherche d’un nom de domaine dans le but de créer un nouveau site Web, la question est légitime: tremblay-mecanique.auto est plus explicite que tremblay-mecanique-auto.com ou tremblay-mecanique.com et contient un mot clé comme extension.
À première vue, cela semble une bonne idée en matière de SEO. Mais est-ce vraiment le cas?
La réponse de Google est restée la même depuis l’ouverture de nouvelles extensions en 2012:
« Si vous voulez réserver une de ces nouvelles extensions pour d’autres raisons, c’est votre choix, mais vous ne devriez pas le faire en espérant en vain que cela va vous apporte un gain sur les moteurs de recherche ».
Matt Cutts (alors chez Google)
Dans le détail, Google a indiqué que son algorithme allait s’adapter pour prendre en compte ces nouvelles extensions, mais qu’il les traiterait de la même manière qu’un .com, .ca, ou .net.
Selon la version officielle de Google donc, les nouvelles extensions optimisées n’ont pas plus de potentiel SEO qu’un traditionnel .com. Mais peut-on se fier au discours officiel de Google? On sait qu’il ne faut pas toujours prendre à la lettre les déclarations de la firme de Mountain View.
Penchons-nous maintenant sur d’autres aspects du SEO. Le taux de clics dans les résultats de recherche et le trafic qu’obtient un site Web influe sur son SEO. Traduction: le marketing a une influence sur le SEO.
Or, une étude réalisée par Interbrand en Mars 2015 a révélé que lorsqu’on présente à des internautes une page de résultats montrant des adresses web similaires avec différentes extensions:
- 61% des internautes cliquent sur l’adresse en .com située plus bas quand la nouvelle extension arrive en premier.
- 62% préfèrent quand même cliquer sur le .com même si la nouvelle extension leur a préalablement été recommandée et montrée.
Les internautes semblent donc bouder les nouvelles extensions qu’ils ne connaissent pas. Des extensions comme .com ou .ca sont devenues des normes qui induisent une certaine confiance. Or le Web est un univers jalonné de normes et d’indices de confiance, exactement comme le logo d’une marque peut donner confiance en un produit, même si on le découvre pour la première fois.
Si ça fait aujourd’hui des années qu’elles existent (elles ne sont donc ne sont plus « nouvelles »), leur faible adoption par les marques et les entreprises ne laisse pas présager de grande évolution dans l’esprit des internaute, ceux-ci y étant rarement confrontés.
Il semble donc que miser sur les extensions de nom de domaine thématiques ne soit pas une bonne idée en matière de marketing comme de SEO.
Reste à voir comment les choses évolueront si un jour ces extensions sont adoptées par les internautes. Quant au .quebec, qui de par sa référence à la Belle Province présente un potentiel d’adoption supérieur par les internautes, il n’est, je pense, pas prêt de détrôner les sacro-saints .com et .ca.